En France, 44 % de l’énergie est consommée par le secteur du bâtiment, ce qui représente 25 % des émissions de dioxyde de carbone rejetées dans l’atmosphère.
Le réseau de ventilation, malgré son impact énergétique minime à l’échelle du bâtiment complet, reste un lot encore trop négligé pouvant donc être fortement amélioré.
En effet, sa conception, sa mise en œuvre ainsi que sa maintenance sont souvent mal appliquées causant des pertes énergétiques et une baisse de la qualité de l’air intérieur (QAI) non négligeable.
Dans cet article, nous vous proposons d’aborder les conséquences d’une mauvaise étanchéité du réseau, la réglementation qui s’y rattache et les bonnes pratiques pour améliorer sensiblement cette étanchéité.
Pour rappel, un réseau de ventilation conforme permet d’introduire, d’extraire et donc de renouveler l’air afin d’assurer une bonne qualité de l’air intérieur tout en prenant en compte le confort des utilisateurs, notamment en ce qui concerne les aspects thermiques et acoustiques.
Un réseau mal dimensionné ou ayant une mauvaise étanchéité et donc des fuites aura principalement 3 conséquences :
Baisse du débit et donc du renouvellement de l’air dans le bâtiment.
Compensation des fuites par un débit d’air plus important occasionnant plus de dépenses énergétiques et économiques.
Augmentation du débit d’air entrainant un niveau sonore plus important et augmentation des fuites provoquant l’apparition de ponts thermiques et acoustiques.
De plus, un réseau étanche est plus simple à équilibrer qu’un réseau fuyard. Les fuites entrainent des déséquilibrages plus importants dans la répartition des débits au niveau des terminaux de ventilation qu’il faudra réussir à compenser.
La Réglementation Thermique 2012 (RT2012) ne fixe pas d’objectif en termes de performance du réseau de ventilation. Néanmoins, la norme FD E-51-767 parue en 2017 permet de mesurer et classifier la qualité d’un réseau via les 4 classes ci-dessous. La classe A est celle par défaut et la classe D est la plus exigeante.
Classe A | A pour Acceptable |
Classe B | B pour Bon |
Classe C | C pour Consciencieux |
Classe D | D pour Dur |
La mise en mouvement de l’air dans les locaux est réalisée au moyen d’un ventilateur. L’air transite dans les réseaux de gaine pour être finalement introduit ou extrait dans les différentes pièces via les terminaux de diffusion. Cependant, ce réseau aéraulique comporte des rugosités, dérivations, obstacles, fuites ayant pour conséquence de générer des pertes de charge.
Ces pertes de charge sont à prendre en compte lors du réglage des ventilateurs afin d’assurer le bon débit et volume d’air. En effet, afin de palier à la perte de débit, on compense par une augmentation de la puissance du ventilateur ce qui finit par entrainer une plus grande consommation d’énergie et un inconfort acoustique.
Lorsqu’aucun objectif n’est donné dans une construction neuve, on considère que le taux de fuite doit être au maximum de 12 %. La mise en place de produits adaptés et le suivi des bonnes pratiques permettent de descendre en dessous de 5 % et donc de réduire de plus de la moitié les pertes de charges.
Il existe un certain nombre de bonnes pratiques ou de démarches permettant d’améliorer efficacement l’étanchéité de son réseau de ventilation comme par exemple le protocole PROMEVENT.
Voici quelques exemples dans le cadre d’une construction neuve :
Une entreprise souhaitant augmenter le niveau d’étanchéité des réseaux qu’elle réalise peut faire appel à des organismes d’en mesurer l’étanchéité une fois ceux-ci posés. Les mesures d’étanchéité des réseaux doivent être réalisées par des organismes certifiés qui suivent la norme FD E51-767. Le protocole PROMEVENT donne un listing des différents contrôles à réaliser.
Il existe également de nombreux labels pour promouvoir la qualité du travail effectué, les plus important étant aujourd’hui étant les labels d’EFFINERGIE :
Les labels EFFINERGIE ont été créés en 2017 afin de promouvoir l’efficacité énergétique et le confort dans les bâtiments. Ils proposent de certifier les bâtiments allant au-delà des exigences RT2012 pour le tertiaire, l’habitat collectif ou l’habitat individuel.
Il existe de nombreuses sources possibles de fuites, mais dans la plupart des cas, nous pouvons regrouper celles-ci en 3 grandes catégories :
Les gaines et ses accessoires étant fragiles, ceux-ci peuvent être abimés lors du transport, suite à un mauvais stockage sur le chantier ou à cause d’un défaut des gaines lors de la production.
Le raccordement entre les gaines et les accessoires est une zone critique qui peut occasionner de multiples fuites suite à une mauvaise étanchéisation des raccords.
Une attention particulière doit également être apportée lors du raccordement du réseau avec les caissons, CTA, clapets coupe-feu, terminaux de diffusion, etc..
Ci-dessous, nous listons les différentes bonnes pratiques permettant d’améliorer l’étanchéité des réseaux de ventilation que ce soit lors de la pose ou du stockage sur chantier.
Sur le chantier, la sensibilisation des équipes et le suivi de la pose sont également des points importants lors de la mise en place d’une démarche qualité.
Il est donc important de :
Attention, le stockage des gaines et accessoires doit se faire à l’abris de tous risques de choc afin d’éviter les bosses ou les fuites qui dégradent l’étanchéité et freinent l’écoulement de l’air.
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